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journal d'une angoissée

26 avril 2010

Non, rien.

Ce soir, je me sens bleue. Ou plutôt : mélancolique. Comme toujours, quand mon cerveau se repose deux minutes de la journée bouillonnante, je réfléchis plus profondémment à ce que je suis, ce que je veux, où je vais. Et alors là, c'est festival. 

J'aime bien le matin. Le matin, on se sent fort, plein d'énergie, prêt à dévorer le monde entier. Les projets les plus fous semblent tellement faciles à réaliser (les doigts dans le nez, tiens !), on se dit que rien ne peut nous résister. C'est encore plus fort lorsque le ciel est dégagé, j'ai remarqué. L'azur limpide ressemble à un océan de promesses et on se sent tellement vivant qu'on est guilleret, rien qu'à l'idée de partir à la conquête de l'Univers.

Quelle prétention ! Quelle vanité ! Sommes-nous au fond tous fats et centrés sur nous-mêmes pour ignorer à quel point nos vies sont courtes et sans réelle importance, par rapport au reste ? 

 

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9 avril 2010

(suite)

De temps en temps, quand je suis d'humeur vraiment massacrante comme ce soir, j'ai envie de tout plaquer. Je sens que j'ai envie de partir m'installer au Pérou ou au fin fond de la Creuse, sans rien dire à personne.

Ni amis, ni famille, ni amour. Moi seule et la Nature. Tout recommencer. Méditer. Attendre la mort et mener une vie simple, lavée de toutes les insignifiances du quotidien. 

 

Tout me pèse, tout. Ma jeunesse terminée (je ne sors plus en boîte, ça me gonfle et j'ai l'impression d'être dans une garderie), ma séduction enterrée (fini les inconnus qui abordent dans la rue, je dois puer la dépression à 150 mètres), mon parcours professionnel raté (des cdd en alternance avec le chômage, un métier de profiteur inintéressant, sans perspective d'évolution alléchante), une fortune inaccessible (à moi les joies du smic et de l'emprunt sur 40 ans), une vie de famille irréalisable (des enfants ? vraiment ?), et la liste pourrait continuer des heures. 

 

J'ai l'impression, quand je regarde devant moi, de voir un champ de ruines, une plaine parsemée de croix funéraires. Et cet horizon toujours bouché, étouffant. J'étouffe dans ma vie, je pianote et je n'avance décidément pas. 

Alors, tout plaquer me semble la solution de survie. C'est la seule alternative qui s'offre à moi, ou alors le suicide. Vivre loin, dans une autre culture, peut-être. Plus pauvrement, sûrement, mais seule. Loin de mes congénères que je n'aime pas, en qui je n'ai plus foi. Je n'ai plus foi en rien, de toute façon. Ni en Dieu, qui ne me tient pas dans sa main, quoique tu dises. Ni en l'Homme, qui me déçoit trop tous les jours. Ni en moi, aussi, qui suis un échec constant. 

Quelle amertume que de constater cela. Quelle ironie, moi qui suis encore jeune pourtant. Je n'arrive même pas à trouver la force de changer les choses. Tout au plus j'arrive à constater le lent grignotage qu'opère ce désespoir sur ma volonté de faire

 

Je me sens démunie, je veux rendre les armes et pourtant, demain tout est à refaire.

9 avril 2010

Monologue.

Cette vie n'est pas celle que je voulais. Elle ne ressemble en rien à ce que je veux. Je déteste ma vie, et tous les jours je me le répète, c'est affligeant. 

Je me sens malheureuse, incomprise, misérable. Je voudrais tant de fois trouver la force d'en finir, pour ne plus m'apitoyer et souffrir. Je déteste ma vie, je la déteste. Je me sens tellement nulle et moche. Moche du dedans, du dehors, de tout. 

Je déteste cette vie-là, je la hais plus que tout. Je souffre trop, je souffre vraiment trop. Rien ne peut m'aider, même pas moi. Je veux juste trouver le courage de terminer ce parcours minable. J'ai tout raté, même ma sortie qui n'a jamais eu lieu. 

Je vomis mon existence, mon visage se contracte de douleur et de peine. Je ne respire plus tellement les sanglots sont longs et étouffants, je hais, je hais. Moi qui n'ai jamais fait de mal à personne, je connais un sentiment brûlant de haine, de colère, d'injustice et de souffrance. 

 

Pleure-moi, toi qui me lis. J'ai eu de la compassion pour les autres mais pour moi, je n'y arrive point. Je me hais et me déteste profondémment, minable de moi. Pleure sur ma pathétique diarrhée verbale, elle est si vaine. Je suis faite de poussière et j'y retournerai. Ma vie n'a aucun sens, je n'ai rien fait et ne puis rien faire pour donner un sens à tout cela. 

Je hais l'humanité, cette sous-espèce boiteuse, toujours foireuse, qui se croit tellement supérieure au reste du monde. Nous sommes si vilains, si mesquins, moi la première. Je suis en colère, mais surtout lâche. Pour le bien de l'humanité, j'aurais dû me supprimer et fissa, et pourtant je suis toujours là. 

Bientôt 26 années sur ce caillou recouvert d'eau et trois, quatre, cinq années de souffrances. Je suis à bout, usée, usée, usée. Je me sens vidée, lourde. Je pèse des millions de tonnes, j'ai des milliards de rides.

 

Je hais, je hais. 

 

Pourquoi sommes-nous ici, que pouvons-nous accomplir ? Saccager, piller, convoiter, ça, on sait faire. Inventer chaque jour de nouveaux instruments de torture, envoyer nos progénitures au front, détourner le regard de nos frères de la rue, ignorer nos anciens qui croupissent dans des mouroirs...Tant de choses, de grandes et belles choses que nous savons faire. 

Pourquoi sommes-nous si faillibles ? Non, le monde parfait ne serait pas ennuyeux, j'en suis sûre. Un monde sans douleur, sans déprime, sans suicides, sans...

Parfois, je me dis que certains humains sont défectueux de nature. Leur destin est voué à l'échec et ils le sentent ; ils s'auto-suppriment tôt ou tard parce que leur existence n'en vaut pas la peine, quoi qu'ils tentent. Je crois qu'il faut un grand courage pour passer à l'acte, et souvent j'ai hâte. J'ai faim de connaître ma fin, j'aspire au néant. 

Pauvres hères qui tentons d'améliorer notre quotidien par des misères. Que sont ces gestes au regard de l'éternité qui nous attend ? Que vaut notre existence, courte et inutile, comparé à l'Immensité du Néant ? 

 

 

Ouf. Je sens que ça va un peu mieux.

Cette crise était plus violente que les autres, je crois. Je ne sais plus. 

Je ne ressens qu'une immense lassitude. Demain, il faudra tout recommencer : les travaux, le ménage, le boulot, le métro...et les crises. Quelqu'un connaît-il la recette pour devenir optimiste, quand on est super-anxieux, pessimiste et ultra-prudent de nature ?

Je me sens moins révoltée que tout à l'heure, mais quand je fais le point sur ma vie, je me sens extrêmement triste. J'ai juste l'impression d'un immense gâchis, d'un horizon bouché, que seule la mort peut délivrer. 

 

Des enfants ? Pourquoi faire ? Puis-je les aimer correctement quand je suis si faible, si apitoyée sur mon sort ? Ne les ferais-je pas pour me donner une raison de vivre ? Ne sommes-nous de toute façon déjà pas assez nombreux sur Terre ? Quel avenir peut-on encore leur offrir, au final ? Le mien est déjà assez moche comme ça...

Je pense souvent aux enfants que je pourrais avoir ou que je n'aurais jamais (c'est selon les jours). J'ai bien trop peur de moi, je me sens si défaillante. Je ne suis pas une femme forte, moi. Un rien me brise, je marche toujours courbée, je ne résiste à rien. La vie me brise un peu plus chaque jour, car si elle m'apporte mon lot de petites joies, elle m'apporte aussi ma douleur quotidienne. 

 

Je me sens si inférieure, si vulnérable. Parfois, c'est plutôt rare, Dieu merci, j'ai l'impression de sentir, réellement sentir, que je perds la raison. C'est difficilement explicable, en fait. Je sens que mon cerveau déraille en partie, et une toute petite part de moi-même s'en rend compte et panique. Je panique à l'idée de virer frappadingue, d'être internée, d'être définitivement déconnectée. J'ai peur, très peur dans ces moments-là. Le pire de tout, c'est ce sentiment inexpugnable et envahissant d'une immense solitude. 

Une solitude atroce, telle qu'on la perçoit très peu habituellement. Une solitude ignoble que rien ne peut soulager dans ces moments-là. Même l'être cher, même les amis ne peuvent rien contre cela. Car dans ces moments d'égarements, rien n'est plus "normal". Les repères sont chamboulés, et c'est le grand saut. Le trou noir.

 

 

Je crois que je vais aller lire un peu pour me changer les idées. 

 

 

2 avril 2010

La faille.

Elle.

 

Toujours elle.

 

Elle est en moi, elle palpite sourdement, elle vit toujours. Cette salope me pourrit la vie. Quand je crois que je vais enfin m'en sortir, renaître, tourner la page sur ces années sombres, cette ignominie se perche sur mon épaule, comme une chauve-souris de malheur, prête à me sucer le bonheur goutte après goutte.

Cette faille, on dirait le grand rift. Je suis fissurée de doutes, craquelée de remords. Diabolique, je sens qu'elle m'appelle pour me noircir ma vie en technicolor. Je me sens engloutie, comme en apnée dans un monde démoniaque. Je sens en moi de vieux démons, dont les appels sont faibles au début, me tirailler pour mieux plonger dans l'angoisse. 

 

La moindre miette de bonheur est avalée goulûment. Mes petites miettes, que j'amasse péniblement...mon amour, mon permis (voui, je l'ai eu aujourd'hui), de douces soirées avec de bons amis, un bon repas avec ma famille adorée...tous ces jolis souvenirs sont saccagés tôt ou tard. On dirait l'armée d'Attila le Hun, à qui rien ne résiste. Je sens au fond de moi que même le plus grand bonheur du monde serait immanquablement crevé comme une vieille baudruche. 

Comme une boîte musicale qui ne marche plus, comme une poupée cassée, mes joies et mes bonheurs sont de tristes pantins fanés au fond du placard. Je n'ose en profiter de peur de les abîmer plus encore, alors je les conserve quelque part, dans un coin de mon coeur, et je savoure doucement, trop doucement, ces petits moments magnifiques, de peur de ne pas les mériter, de tomber plus bas après. 

 

Ce soir, plus que de l'angoisse, toutefois, je ressens une grande mélancolie en faisant ce constat. Une indicible mais doucereuse douleur. Un spleen lancinant et maléfique. Je sens que rien au monde ne saurait venir à bout de mon fardeau. Ce foutu fardeau qui me pèse si lourd, qui me ronge, qui me ride, me cheveux-blanchise. 

 

Comment font les autres ? 

Ceux qui croquent la vie à pleine dents, joyeusement, furieusement ? Faut-il brûler la chandelle par les deux bouts pour être sûr de vivre fort, de vivre brut et de crever consumé jusqu'à la moelle ?

Moi je veux juste vivre intensément, sereinement et pleinement. Je ne veux pas me cramer les ailes juste pour me sentir plus vivante, et pourtant je sens que cela serait là peut-être mon salut. 

3 mars 2010

Tu sais de quoi je rêve, là ? Je rêve d'une

Tu sais de quoi je rêve, là ?

 

Je rêve d'une matinée dans le bassin d'Arcachon. On part vers 9 heures ou 10 heures, pas plus tard. On vient de prendre le petit-déjeuner au soleil et on est probablement au début du mois de juillet. Il fait bon, vraiment bon. Le ciel est d'un bleu de vacances et le soleil se sent seul, pas de nuages !

Et là, branle-bat de combat. On rassemble dans les sacs tout ce qu'il faut pour passer quelques heures de pur délice : déjà, les grandes serviettes de plage en éponge, tu sais, celles qui sont un peu élimées parce qu'on ne les a pas remplacées depuis l'an 40. A la fin de la journée, elles sentiront la crème solaire et il y aura sûrement plein de miettes de gâteau et de grains de sables qui vont en tomber. Ensuite, la crème solaire, bien sûr. On n'aura probablement pas fini le tube à la fin des vacances mais bon ! Ah, et puis une bouteille d'eau, des mots fléchés, des gâteaux secs...Je crois que c'est bon, on peut y aller.

 

Les tongs, la casquette, et on est partis. Clap-clap, Clap-clap...le bruit des tongs pendant qu'on avance. On passe devant le bar-tabac de l'avenue, indétrônable depuis 50 ans au moins. Toujours les mêmes piliers de comptoir. On est sûr de trouver le canard du jour et des mots fléchés en suffisance. C'est bon de savoir que des choses ne changent pas.

Ouf, ça grimpe. Il faut traverser la forêt pour atteindre la plage. Enfin, je dis la forêt mais c'est juste un bout de forêt. Des pins, des pins, et encore des pins. Quelques chênes, pour faire bonne mesure. De la bruyère, aussi. Le sol est sec et les aiguilles craquent sous les pieds. Cette bonne odeur de résine de pin chauffée par le soleil matinal, c'est unique.

 

Clap-clap, clap-clap. On passe devant la piscine, et bientôt...s'étale devant nous le bassin d'Arcachon. Que c'est beau, toutes ces couleurs ! Quand c'est marée basse, c'est encore mieux. On dirait que le bassin s'éveille, lui aussi. C'est calme et pourtant, ça grouille de monde. De pêcheurs, d'ostréiculteurs, quelques jet-skis au bourdonnement entêtant et beaucoup de familles. Quelques cris d'enfants emportés par un coup de vent. Parfois quelque clameur qui vient d'un club pour enfant (façon club Mickey).

Ah, après avoir jeté un oeil au tableau noir où les MNS inscrivent les horaires des marées chaque jour, c'est l'heure de choisir une place. Le matin, c'est bien, toute la plage est à nous. On se met loin de tout le monde, de préférence.

Le pur bonheur d'étaler sa serviette et de s'abandonner à la molle torpeur de fin de matinée. La peau chauffe au soleil, les cheveux sont doucement balayés par la brise marine...Quelques grains de sablent tentent une incursion sur la serviette...bientôt repoussés d'un revers de main.

 

Je rêve de vacances au bord de la mer, quoi. Me dorer la pilule. Me chauffer la couenne.

 

On y va ? 

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28 février 2010

Je crois que j'aime bien les nuages...

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Bon, je sais, c'est flou et y a parfois des intrus (antenne, immeuble), mais je peux pas faire mieux pour le moment...et puis j'aime bien quand même, ce côté pas fini, pas pro'. Ce qui compte, c'est l'invitation au voyage, à la réflexion.

Est-il besoin de le préciser ? Ces photos sont les miennes, uniquement les miennes. Toute ré-utilisation, reproduction, etc. est interdite.

25 février 2010

Ma lumière.

Ce soir, je me sens d'humeur à faire une kass-dédi, comme on dit chez les jeunes. J'ai besoin, au moins une fois, de mettre par écrit tout ce que je ressens pour toi, ma tendre moitié qui partage le nid avec moi.

Et en fait, je ne sais pas bien par où commencer, tout me paraît trop convenu. Comme dirait David, l'ex de Phoebe de Friends, ça sonnait sexy dans ma tête...(tu te rappelles ?). En fait, peut-être que tu ne liras jamais ces quelques phrases, et c'est peut-être mieux comme ça ?

 

Tout d'abord, je ne sais pas si je le dis assez souvent, mais tu es vraiment une personne formidable. Tu crois en moi, même quand je me déteste d'être si nulle, si angoissive (petit mix maison d'angoissée et dépressive). Tu es mon soutien permanent, même et surtout quand je ne demande rien à personne, quand je m'isole dans ma bulle de désespoir. Tu as probablement un sixième sens pour détecter dès que j'ai le moral dans les chaussettes...Comment fais-tu ?

Et surtout, comment te rendrais-je un jour tout ce que tu m'as apporté ? Quand je nage dans les ténèbres du spleen, tu m'éclaires, comme la flamme d'une bougie dans l'obscurité. Tu me réchauffes, tu me montres le chemin... J'ai la gorge nouée rien que d'y penser, tellement c'est...fort. Tu es ma Lumière.

En te rencontrant et en te connaissant de mieux en mieux, je me rends compte à quel point j'ai de la chance. De la chance d'avoir trouvé mon âme soeur, mon meilleur ami, mon frère. Tu as tellement de qualités ! Du bon sens -pour moi, c'est une qualité-, de la tolérance, de la gentillesse et de la bonté à revendre, ... Oui, c'est cela, de la bonté. Que tu es bon, avec moi. Bon au sens le plus profond, le plus noble du terme.

 

Tu sais, je deviens un peu plus croyante de jour en jour. Peut-être parce que chaque jour me rapproche de ma mort ? Je précise que je ne fais pas d'ode au suicide, hein, j'entendais par là ma "belle mort", celle où l'on meurt de vieillesse. Ou bien est-ce de la sagesse qui vient avec l'âge ? Je ne sais. Quoiqu'il en soit, plus le temps passe, plus je me rapproche de ces valeurs inculquées au plus jeune âge pendant les cours de catéchisme. Tu sais, ces valeurs si belles sur le papier, comme le Pardon, l'Amour de son Prochain ou encore la Foi en l'Homme.

Tout cela pour te dire que je crois profondément que chaque Homme possède en lui une dose de Sacré. L'Homme est Sacré car Dieu est en chacun de nous, tu vois ce que je veux dire ? Mais je crois que je m'égare. Où voulais-je en venir, déjà ?

Ah oui !

Voilà, je voulais juste dire que je suis convaincue que toi, mon Amour, tu possèdes en toi, plus que beaucoup d'autres, une bonne part de Sacré. Tu as tellement d'Amour en toi, cela me stupéfie chaque jour. Car malgré tout, tu restes à mes côtés. Fidèle et aimant, tu crois en ma rédemption, en ma guérison. Et tout cela, c'est formidable. Crois-moi, j'en suis consciente. 

 

C'est confus, tout cela, n'est-ce pas ? J'ai jeté en vrac les idées que tu m'inspires, ô toi, mon cher et tendre. Et je trouve tout cela bien plat, fadasse comme des pâtes sans sel. En fait, j'ai l'impression que rien ne te rendrait réellement hommage comme il le faut.

Tu m'as dit récemment que pour te rendre la pareille, il fallait que je guérisse. En effet, que puis-je faire d'autre ? Pauvre et minable moi qui me morfonds, alors que j'ai tout pour vivre heureuse ! Je mange tous les jours à ma faim, je ne dors pas dans la rue, j'ai une famille aimante, des amis chaleureux... Alors quoi ?

Je te promets qu'avec ma docteur "pour les bobos dans la tête", on va y travailler. Cravacher dur. Il est temps, grand temps, que tout cela ne soit qu'un mauvais souvenir, et que nous soyons heureux, tout le temps.



Je t'aime fou, mon chou. Je te l'ai déjà dit, mais quand je regarde l'avenir, je ne vois que toi. Alors si tu veux bien, continuons à faire ensemble le chemin de la Vie, main dans la main, comme nous l'avons fait ces dernières années...<3

23 février 2010

Weird day.

Alors là, c'est marrant, plus je creuse et moins je m'y retrouve. On croit se connaître et en fait, on découvre un beau jour que pas du tout !

J'ai mon quart de siècle bien sonné et je ne sais pas qui je suis ni ce que je veux. Alors, au début, j'attendais, en me disant que ça viendrait bien un jour...se laisser porter par les aléas de la vie en attendant que quelque chose arrive, quoi. Et puis non, rien ne vient, et le temps passe vite, trop vite.

J'ai l'impression de livrer en permanence un combat contre moi-même et d'en sortir toujours K.O., sans résultat. Zéro pointé. Qu'est-ce que je peux faire, maintenant ? Le déclic ne vient pas et je suis comme morte, en dedans de moi.

Les jours passent, la Terre continue de tourner. Et pourquoi s'arrêterait-elle pour moi, d'abord ? Je suis faite de poussière et j'y retournerais, tôt au tard. Tout est vain et inutile, je me sens profondément abattue par ce combat perdu d'avance.

23 février 2010

Autres pensées, en vrac.

 

 

(écrit daté du 23 Décembre 2009 et posté sur un site dédié à la dépression, sous toutes ses formes:)

Bonjour,

Je viens juste de m'inscrire...je suis contente, j'avais déjà navigué sur ce forum en tant qu'invité, et j'avais constaté une étonnante solidarité entre les membres, ce qui me rassure.

Voilà, je suis, je pense, dépressive depuis 3 ans. Je dis je pense, car avec ma psychiatre, nous n'avons jamais réellement prononcé ce mot. Étrange, non?

Depuis trois ans, des envies franchement morbides (le suicide ? quelle méthode ?), des crises d'angoisses plus ou moins violentes et cette sensation d'étouffement en permanence. Étouffement physique, psychologique...

Je ne prends aucun traitement; ma psy m'a prescrit de l'Alprazolam, mais je n'ai jamais essayé. Les crises surviennent sans crier gare, alors je n'ai plus le courage de me soigner. Idiot, n'est-ce pas ?

Pour le moment, j'essaie la ronronthérapie... Ne riez pas, ça marche plutôt bien ! Nous avons une adorable petite chatte, et il est vrai que, combinée à une séance de chatouilles forcées (je suis extrêmement sensible) et de visionnage intense de dvd rigolo (Friends, Walt Disney, etc), les crises passent. Jusqu'à la prochaine, quoi.

Donc voilà. Le bilan : trois ans, c'est long. J'ai entamé les séances de psy depuis deux mois à peu près, pour le moment je ne vois pas clair, j'ai peu d'espoir en ma guérison, mais au moins je crois que je comprends certaines choses.

C'est tout pour le moment.


J'espère qu'on s'en sortira un jour, bon courage à toutes et tous. Serrons-nous les coudes.

 


(écrit daté du 28 Décembre 2009, sur le même site:)


Aujourd'hui, le chat est mort. Non, pas celui que nous avons pris dans notre appartement, il y a un an (une petite chatte de 9 ans, via une association qui les récupère dans la rue, les retape et les propose à l'adoption). Mais celui avec lequel j'ai grandi. Mon chat, quoi. Il était resté chez mes parents quand j'ai déménagé et il a bien vécu ce changement (pourtant, Dieu sait qu'un rien les perturbe !).

Mais voilà, il est mort. Il était vieux, vieux, vieux... 18 ans. Il ne mangeait plus depuis quelques jours, plus rien du tout. Il avait tellement maigri depuis quelques mois, des problèmes de cataracte, insuffisance rénale et cardiaque... le lot de la vieillesse, quoi.



Mais avec sa mort, c'est toute ma jeunesse qui prend fin, n'est-ce pas? Je me sens vraiment triste, vidée. Pourtant, je ne crois pas que ce soit encore le prémisse d'une crise d'angoisse. Juste un gros gros spleen, un méchant coup de mou. En plus, le temps est pas beau, j'ai évidemment plein de choses à faire mais envie de rien.

Petite question : est-ce que l'envie de ne rien faire est proportionnelle au nombre de choses à faire ? J'ai souvent remarqué que plus ça s'entasse, plus la motivation frise le zéro absolu.



Je bois mon lait du matin tristement, je regarde par la fenêtre et j'aimerais m'évader. M'évader de cette vie, de cette planète. J'ai lu les news, c'est trop déprimant. Pourquoi s'acharne-t-on à s'exterminer de la sorte ? Mais c'est un autre débat.

Le chômage accroisse ma déprime mais pourtant, je ne sais pas quoi faire de ma vie. Horizon bouché, un symptôme bien connu n'est-ce pas ? Vivement le rendez-vous pour le bilan de compétences et une éventuelle reconversion. J'envie ceux qui vivent de leur passion, ils ne connaîtront jamais les affres d'un job que l'on hait, d'une hiérarchie injuste, de clients odieux... Notre société est trop dure pour les faibles. Elle les écrase sans pitié, de son gros rouleau compresseur appelé "progrès". Ah, ça me fait doucement rigoler, tiens, le "progrès" ! Vive le progrès !


Bon, je sens que je vais retourner sous la couette.

 

 

 

 

 

(écrit daté du 30 Décembre 2009, même site encore:)


Aujourd'hui, je suis plus misanthrope que jamais. Je hais les gens, je les vomis. Avec leurs gueules de gens, leur gueule de cons. Des cons, des gens, c'est pareil. Et puis, j'ai la rage. Je me déteste plus que jamais d'être comme ça.

Trois ans, peut-être quatre ? J'ai pas compté. Je devrais peut-être fêter ça chaque année, non ? Trois ans, quatre ans que je cogne. Je cogne, je cogne les parois de ma prison mentale, qui ne cède pas. Elle résiste, la salope ! Trois ans, quatre ans que je tourne en rond, je tourne, je retourne et je me morfonds en regrets. Regrets éternels...

Je suis très exigeante avec moi-même, dit ma psy. Ah, si elle savait ! Je ne me pardonne rien, justement. Le moindre choix est forcément le mauvais, puisque j'ai pas essayé l'autre. Alors cette exigence, je le reporte sur les gens, qui ne sont pas à la hauteur non plus, certes. Pourquoi seraient-ils plus forts que moi, d'abord ? Hein ?

Ah, la force. J'envie les gens forts ! Ceux qui sont sûrs d'eux, même en façade. Ils font des choix, ils avancent et basta ! On arrête de réfléchir. Il est où le bouton "stop", docteur ? Moi je réfléchis et je n'avance pas.

Voilà, alors aujourd'hui, moi qui d'habitude ai plutôt foi en l'Homme, je hais les gens, avec leurs vies de gens. Meuh, meuh, faisons tous les uns comme les autres, reproduisons-nous sans réfléchir, suivons le troupeau ! Regardons donc ces émissions télévisées pour demeurés ! C'est débile donc c'est génial !

Bref, aujourd'hui, je me sens vide comme une coquille vide, vide comme une vieille outre.

Vivement demain.



 

 (écrit du 23 Février 2010:)


J'ai encore tombé, maman.

J'ai chu, comme une grosse crotte compacte. Protch, que ça a fait.



J'ai traversé les dernières semaines dans un état léthargique, les jours se ressemblent, je ne vois personne...Petit confort ouaté, isolé.

Et hier soir, en m'endormant, mon cerveau se remet en marche et je fais le bilan. The Bilan. Celui que j'aime pas bien. Et là je me dis : "Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ?"

Et me revoilà, dans la tourmente des questions, de la culpabilisation. Où vais-je ? Pourquoi n'ai-je plus d'énergie ? Où est passée la fille énergique, légère et rieuse que j'étais ?



La vie n'est PLUS légère, maman. Ta fille tourne en rond, elle en a marre de buter bêtement sur des choses simples comme retrouver un travail. C'est trop dur, tout ça. Peut-être que certaines personnes sont destinées à finir leur vie lamentablement ? Jamais cru au destin, et pourtant !

C'est ça, l'âge adulte ? Des soucis, des questions métaphysiques, des angoisses en permanence ? Alors j'en veux pas, je veux retourner à l'adolescence, j'ai jamais autant ri qu'à cette période-là, moi.

Je veux, je veux, je veux. Il est où, le Grand Manitou ? Je veux porter plainte, moi, pour cette vie de daube que je m'inflige. Il faut bien que ce soit de la faute de quelqu'un d'autre, non ?

J'ai perdu la niaque, le goût de vivre. Tout me décourage, tout me paraît vain. Aaah, la vanité. Qu'est-ce qu'elle pollue tout, celle-là. A quoi bon faire des gosses ? C'est vain. A quoi bon se battre toute sa vie pour sa carrière ? C'est vain aussi. Au final, nous retournons à la terre, nous serons tous égaux face à la mort.

Je n'ai aucun courage, aucun. Passer ma vie à la maison me désespère mais c'est moins pire que de chercher un job. Cette situation est tellement précaire, c'est décourageant aussi.

 

Parfois, mes journées sont ponctuées de petits riens qui font du bien, qui font que je n'ai pas encore touché le fond. Une bonne soirée avec des amis ou mon amoureux, un dimanche après-midi avec ma famille... Et puis après, c'est le retour à la réalité.

J'ai commencé ma thérapie depuis un bon moment déjà. C'est utile, quand même. Je n'avance pas mais je pense comprendre certaines choses. Mais là, j'aimerais avancer.

Et pour avancer, il faut se pardonner. Se pardonner ses erreurs, ne plus avoir de remords et se dire "Bon, tant pis, c'est fait, passons à autre chose.". Et ça, j'arrive pas. Je suis exigeante avec les autres, mais encore plus avec moi-même. Pourquoi est-ce que je ne me pardonne pas mes choix de vie ? Pourquoi regrette-je, 10 ans après, d'avoir laissé tomber la musique ? Je n'arrive même pas à assumer cela, ni même à me dire "Bon, puisque je regrette, j'ai qu'à reprendre.". Je suis dans l'indécision, l'auto-flagellation, la culpabilisation permanente.



J'ai peur.

Peur de faire une bêtise. De décevoir. De faire du mal. Peur de tout. Peur de moi.

Parfois, je rêve que je vomis mes angoisses. De la bile noire, infecte, noire comme la nuit. Elle coule dans le caniveau, va dans les égouts, et je vais mieux ! J'aimerais qu'on m'essore, comme une éponge. Que ces angoisses pleuvent sur le sol, plic-ploc.

Et comme ce n'est pas possible, comme je ne m'autorise pas à être heureuse, visiblement, je rêvasse. Ah ça, je sais faire ! Rêvasser à ma vie hypothétique, fantasmer. Je fantasme ma vie de femme parfaite, d'executive woman, de musicienne accomplie.


Sur ce, je retourne rêvasser.

23 février 2010

Un, deux, un deux...test micro.

Et un blog de plus, un !

Je ne sais pas bien par où commencer alors je penser que je vais commencer par poster en vrac mes derniers écrits.
Je ne sais pas non plus où tout cela va mener ni quelle est l'utilité de ce blog...Il est vrai que j'ai toujours écrit. Écrire, pour moi, c'est me libérer d'un poids trop lourd. Une façon de me confier...à qui, d'ailleurs ? Dieu, peut-être ?
Quel exercice difficile qu'est l'écriture ! Les idées fusent, les humeurs aussi.

(écrit non daté :)

Avant.

Une vie normale. Années collèges : fous rires, heures de colle, première cigarette, innocence.

Un jour, une amie me parle, au détour d'une conversation, d'une découverte qui me pourrira 10 ans de ma vie : les tchats sur Internet.

Découverte, au début...Tous ces gens en même temps, c'est fou ! Je parle d'un temps où Tessa Martin n'avait pas encore sorti son tube.

Le temps des visus. Le temps de la perte de l'innocence. On se croit connu, unique, admiré.
On croit se faire plein d'amis, c'est glorifiant...

Les blessures ne se referment pas facilement.

Lui, le premier. Plus âgé, rencontré au hasard d'un channel. Puis viennent d'autres, qui défilent. Rencontrés ailleurs, sur d'autres serveurs. Perte d'identité, jouer un jeu qu'on ne maîtrise pas. Trop immature dans la tête, trop mature du corps, trop vécu pour si peu de temps.

Un jour, le constat. On regarde derrière soi et on constate les dégâts. On se sent vide, nulle. Où est passée la vie que je croquais à pleine dents ? Où est passée la confiance que j'avais en moi ? L'estime ?

Vient le temps de la dépression. Remise en question de tout. Tout a été gâché, le parcours scolaire, pourtant pas si catastrophique, mais qui aurait pu être tellement mieux. Le parcours des amis. Lâchés en route, les vrais amis !

Tout ça pour une mascarade, un carnaval. Le parcours professionnel : chaotique. Criblée de doutes, de questions. Cette orientation ne me ressemble pas et pourtant, le quart de siècle a sonné, il faut bien travailler ! Il n'est plus temps de changer de voie, ce n'est pas sérieux, voyons.

Et l'estime, le respect de soi. Vide, nulle, tout est vain. Enchaîner un jour après un autre, comme on enfile des perles.

Parfois, les journées sont émaillées de petits bonheurs, simples. Découvrir qu'on a envie de prendre soin de soi, après tant de temps. Juste pour aujourd'hui. Admirer un beau coucher de soleil. Se laisser bercer par le ronronnement du chat.

Puis les crises reviennent.

Parfois violentes, parfois pas. Courtes, longues, toutes sont épuisantes, effrayantes. "A quand la dernière ?"
se demande-t-on. Vais-je un jour m'en sortir ? Y a-t-il un bout du tunnel ?

Où sont ceux qui s'en sont sortis ? Qu'ils viennent me voir, j'ai tellement faim de bonheur, de quiétude. Je veux croire qu'un jour, je me lèverais et me dirais "Tiens, c'est parti... pour de bon."


A suivre.

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